L’Amour

L’AMOUR

Octobre 2017, Heraklion - Dans ce bus, le regard songeur, le paysage défile tandis que je pense à mes parents perdus et à la rénovation de notre maison. Durant un bref instant « L’AMOUR » en capitales inscrit sur la façade d’un immeuble à l’agonie apparaît et agit sur moi comme le titre d’une révélation. Le lendemain, je décide d’immortaliser la scène de la veille. Il me faut cette image. Alors je marche dans les environs dans cette ambiance de fin de saison mais aucun signe de l’AMOUR ne se présente. Pas décidé d’abandonner, mais après plusieurs tentatives en bus et une marche de trois heures dans les parages, j’arrivais alors à cette conclusion : peut-être que ce n’était qu’un rêve ou une nouvelle illusion créée par le Démiurge qui avait envie de se jouer de moi. L’histoire aurait pu s’arrêter sans image, mais comme vous pouvez le voir, L’AMOUR existe, vraiment! Et vous savez quoi? L’immeuble était juste à deux pas de l’hôtel. Finalement, l’image fût prise depuis la fenêtre du bus qui me ramena à l’aéroport d’Héraklion, ce dernier souvenir de Crète. La boucle est bouclée. On pourrait conclure à une histoire naïve évoquant que l’AMOUR est plus près qu’on ne le pense… Cette vision simpliste me paraît fort éloignée de notre réalité cynique, aussi je préfère évoluer dans une dialectique en adéquation à mon humeur indécise. En réalité, cela me rend heureux de savoir que la chance passe parfois à deux reprises. À mes yeux, l’immeuble abîmé me correspond (peut-être vous aussi) vieillissant. Lire l’AMOUR sur un mur est un mantra; il ne nous aide pas mais nous rappelle que nous avons aimé et été aimé… Nous savons ce qu’il nous reste à faire.

L'AMOUR photographie de Bruno D'ALIMONTE

LES CO-ÉCRITURES

Pour Contribuer au Sépia Imaginarium

*Le texte proposé devra être bref, énigmatique et personnel. Retenu, il pourra ensuite être exploité dans le Sepia Imaginarium en vous citant.

 

facultatif
Max 1000 caractères.
  • Ne jamais dire toujours

    Mettre l’éclair en bouteille, et ensuite? Capturer le bonheur pour le porter en médaillon? Arrêter le temps et revenir en arrière, jusqu’à quand, jusque où? Combien d’éternités pour trouver l’absolu? Combien de marches à gravir jusqu’à la perfection?

    Sans ombre, pas de lumière. Sans manque, pas de désir. Sans peur, plus de raison.

    24 février 2023

  • Le planqué

    Te voilà enfin! C’est pas trop tôt!
    Tout ce mal que je me suis donné…
    Tu t’es bien moqué de moi, avec tes clins d’œil appuyés en direction des faux princes charmants, des Don Juan de pacotille. Ils étaient tout sourires, les bras grands ouverts. Je me faisais belle pour eux, pour attirer leur regard, pour briller dans leurs yeux. Mais les sérénades au balcon se finissent dans un silence juste poli, au revoir et merci. Tout ça pour ça?
    Nous voilà tout décatis, envahis de ronces, on s’effrite, on s’écroule, on ternit.
    Tu t’es bien planqué toutes ces années, aurai-je encore le désir de pousser cette porte…
    On fait moins le malin, mais après tout tu m’intrigues. Je ne suis pas loin de croire que c’est par calcul que tu t’es si bien caché. Je t’aurai.

    24 février 2023

  • après l'amour 1

    24 février 2023

  • L’Amour

    Oui vous y êtes , vous venez de trouver l’Amour… pas trop déçu , j’espère?

    7 février 2023