Chut(e)

C’est le temps qu’il faut prendre, de peur de le perdre.
Ce qui reste est à moi, quand tout bouge à donner le vertige. Je peux encore rêver les histoires d’une impermanence fragile, les couver de mes ailes furtives.
Les façades trompeuses des villes cachent autant de possibles que leurs fenêtres aveugles, je me pose sans bruit sur leur rebord pour écouter leur souffle étouffé par le brouhaha assourdissant des rues vides.

Florence Caplain

18/02/2023